Axes de recherche
Le laboratoire « Institut de recherche Montesquieu (IRM). Histoire, droit, politique » (UR 7434) regroupe principalement des historiennes et historiens du droit et des politistes, soucieux d’inscrire leurs recherches dans l’environnement large des sciences sociales. Outre le droit et la science politique, les chercheurs et chercheuses de l’IRM font en particulier appel aux ressources de l’histoire, de la sociologie, de la littérature, de l’anthropologie ou encore des études aréales pour la compréhension des phénomènes juridiques et politiques passés et contemporains. Ses membres entretiennent des relations privilégiées avec des universités de différentes régions du monde.
Le projet scientifique de l’IRM, issu de deux anciennes sous-équipes disciplinaires en histoire du droit et en science politique, se veut désormais résolument transversal. À partir de leurs travaux disciplinaires, les membres de l’IRM travaillent ensemble sur des objets et problématiques qu’elles et ils partagent à travers deux axes :
- Changements et résistances
- Circulations et internationalisation
Axe 1. Changements et résistances
Ce premier axe met au travail la question du changement. Au cœur de ses activités, il place les articulations entre les ordres politique, juridique et social en partant d’un cadre national : comment, de la Renaissance à nos jours, les évolutions sociales et conceptuelles aboutissent à la redéfinition des activités juridiques et politiques ou, à l’inverse, comment des évolutions politiques et juridiques peuvent aboutir à la redéfinition des groupes sociaux ou des concepts ?
1.1. Contenus et temporalités
Dans ce premier sous-axe, il s’agit de s’intéresser d’une part aux contenus substantiels du changement et des processus politiques et juridiques qui le soutiennent ou, au contraire, le limitent. Les travaux s’y inscrivant étudient la manière dont les régimes politiques contemporains sont retravaillés par une série de polarisations sociales : capitalisme financier, écologie, rapports sociaux de pouvoir, religion. Il s’agit d’autre part de prendre au sérieux l’enjeu des temporalités du changement aussi bien dans la longue durée que sur le temps court, de la Renaissance à nos jours. Une telle approche permet de s’interroger notamment sur des concepts tels que l’anthropocène ou la modernité.
1.2. Savoirs et idées
Ce second sous-axe couvre des travaux attentifs aux changements tels qu’ils s’objectivent sous différentes formes idéelles. Il s'intéresse en particulier aux conditions de légitimité des décisions politiques, aux expertises scientifiques, aux frontières disciplinaires, à la matérialité des discours ou encore aux savoirs juridiques et de gouvernement.
Axe 2. Circulations et internationalisation
Les membres de l’IRM s’emploient à analyser les dynamiques de circulation des normes, des savoirs et des acteurs, à l’échelle nationale, européenne et internationale. Ce faisant, elles et ils travaillent sur l’internationalisation dans une perspective inclusive avec une attention particulière aux tensions engendrées.
Les membres de l’IRM s’emploient à analyser les dynamiques de circulation des normes, des savoirs et des acteurs, à l’échelle nationale, européenne et internationale. Ce faisant, elles et ils travaillent sur l’internationalisation dans une perspective inclusive avec une attention particulière aux tensions engendrées.
2.1. Espaces et lieux
Dans cette perspective, elles et ils focalisent leurs analyses sur les espaces et les lieux de la circulation et de l’internationalisation. Il peut s’agir d’identifier lesmodalités de transfert d’une norme, d’une idée ou d’un texte, d’un espace (géographique comme intellectuel ou social) à un autre ; ou encore d’analyser les conditions politiques, sociales ou intellectuelles de tels voyages – idéels comme physiques – et les effets produits par ces phénomènes circulatoires. Parmi les objets dont la circulation est étudiée sont particulièrement pris en compte le droit, l’écologie, le féminisme, l’impératif participatif, le populisme, les religions.
2. 2. Conflits et coopérations
Les chercheuses et chercheurs de l’IRM s’intéressent également aux questions internationales et aux enjeux de sécurité entendue au sens large (sécurité militaire, environnementale, migratoire, humaine, etc.). Elles et ils appréhendent ces enjeux stratégiques et (géo)politiques sous l’angle des politiques, programmes, modalités et régulations des actions conflictuelles et coopératives des acteurs sur la scène internationale.
L'IRM est membre de deux départements de recherche de l’université de Bordeaux. À titre principal, il est rattaché au département Droit et transformations sociales (DETS) et, à titre secondaire, au département Sciences sociales des changements contemporains (CHANGES).