IRM-CAHD
Bernard GALLINATO-CONTINO
Le conseil général de la Gironde en lutte contre les fléaux de la vigne et du vin sous la IIIe République (1870-1940), Féret, 2019, 255 p. https://feret.com/livre/le-conseil-general-de-la-gironde/
Description :
Sous la IIIe République, les vins de Bordeaux connaissent de belles réussites, mais les cycles de prospérité alternent avec les années difficiles. Le conseil général de la Gironde, composé d’hommes solidement ancrés dans le terroir, manifeste un vif intérêt pour toutes les questions liées à la vigne et au vin.Face aux fléaux affectant périodiquement ce secteur de l’économie, les élus sont à l’écoute de leurs administrés et nombre de ces hommes de terrain témoignent en séance des désarrois des vignerons ou négociants de leur canton. Au fil des pages apparaissent les moyens mis en oeuvre pour participer à la gestion des crises et tenter de remédier aux menaces, initier des changements pour moderniser la viticulture et sortir les campagnes de leur torpeur.Mais l’assemblée départementale rencontre bien des entraves : difficultés des finances locales ; manque de collaboration de certains maires ; relations conflictuelles en son sein, nées de ses divisions politiques, ou des motifs économiques, sources d’opposition entre négociants et producteurs, ou même propriétaires aux intérêts parfois divergents ; et surtout rapports tendus avec l’administration centrale pour de multiples raisons.Malgré ces freins, le rôle du conseil général s’avère essentiel, à cette époque où s’amoncellent des menacesaccrues et à répétition sur la vigne et le vin.La lutte conduite par les élus de la Gironde, en ces temps sombres de crises, de fraudes, de maladies, illustre le combat permanent livré pour défendre le vignoble et offrir des vins de qualité.À l’heure du changement climatique, il est sans doute utile de relire ces leçons de l’histoire.
Nader HAKIM
L'HISTOIRE DU DROIT ENTRE SCIENCE ET POLITIQUE
Laetitia GUERLAIN et Nader HAKIM
LITTERATURES POPULAIRES DU DROIT
La littérature populaire du droit existe-t-elle ? La question peut paraître incongrue alors que le droit est un savoir spécialisé et un privilège de la communauté des juristes. Le juriste n’est-il pas celui ou celle qui maîtrise tous les textes du droit ?
C’est toutefois oublier que dans les caves et greniers ou dans les bibliothèques traînent une foule de livres qui ne sont ni scientifiques, ni réservés aux juristes. C’est également faire fi d’une question essentielle qui n’est autre que le droit intéresse tout un chacun et que « nul n’est censé ignorer la loi ».
De cette ambivalence relative à l’arme du droit naît un genre littéraire : les textes publiés à destination des profanes, cette littérature « populaire » en ce qu’elle n’est ni réservée aux juristes, ni forcément écrite par des juristes de profession.
Il y a ainsi une littérature grise qui ne retient guère l’attention et qui pourtant véhicule ce qu’est le droit pour toute une population de professionnels divers et variés, de curieux et d’utilisateurs allant de l’artisan ou de l’architecte jusqu’à « l’homme de la rue » et qui n’ont jamais mis les pieds dans une faculté de droit, un cabinet d’avocat ou même dans un tribunal.
Ni inventaire ni quête du droit dans la littérature, les études d’histoire du droit réunies dans ce volume, majoritairement issues d’un colloque organisé à la Maison française d’Oxford, se proposent ainsi d’explorer tout un continent inconnu en tentant de le cartographier, de le sonder et d’interroger son ancienneté et sa variété dans plusieurs pays européens.
Xavier PRÉVOST
"Pour une histoire européenne du droit des affaires", codirection avec Luisa Brunori et Olivier Descamps : https://hid.hypotheses.org/4797
Jean-Louis Thireau,JUS ET CONSUETUDO, RECUEIL D'ARTICLES REUNIS EN HOMMAGE, dir. Anne Dobigny-Reverso, Xavier Prévost et Nicolas Warembourg, Paris, Classiques Garnier (Histoire du droit, n° 8), 2020, 482 p.
LE DROIT FACE A L'ÉCONOMIE SANS TRAVAIL, t. 2 : L'APPROCHE INTERNATIONALE, dir. Luisa Brunori, Serge Dauchy, Olivier Descamps et Xavier Prévost, Paris, Classiques Garnier (Histoire du droit, n° 7), 2020, 329 p.
PENSER L'ORDRE JURIDIQUE MEDIÉVAL ET MODERNE. REGARDS CROISÉS SUR LES MÉTHODES DES JURISTES (I), dir. Nicolas Laurent-Bonne et Xavier Prévost, Issy-les-Moulineaux, LGDJ (Contextes. Culture du droit), 2016, 246 p.
HISTOIRE LITTERAIRE DE LA FRANCE
t.46 : Jacques Cujas (1522-1590), Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres/De Boccard, 2018, 160 p. [préface de Yves-Marie Bercé].
PENSER L'ANCIEN DROIT PRIVÉ. REGARDS CROISÉS SUR LES METHODES DES JURISTES (II)
Présentation : L'ouvrage s'inscrit dans le sillage d'un premier volume, intitulé Penser l'ordre juridique médiéval et moderne, qui tentait d'évaluer la tendance des historiens des facultés de droit à jeter un voile dogmatique, sinon trompeur, sur les réalités normatives du Moyen Âge et des Temps modernes. Consacré cette fois-ci, non à l'ordre juridique médiéval et moderne, mais à l'écriture de l'histoire du droit privé, ce deuxième volume a pour ambition de livrer une réflexion épistémologique sur l'un des enjeux de l'historiographie juridique : peut-on penser l'ancien droit privé à partir des catégories juridiques contemporaines ?
Il semble en effet que le droit privé - au moins en France - ait largement échappé à de tels questionnements, qui ont pourtant fait l'objet de débats nourris dans la plupart des autres champs de la connaissance historique. Afin de combler ce manque, l'ouvrage entend porter dans le champ du droit privé le dilemme bien connu du rapport de la recherche historique au présent, telle l'opposition entre écriture d'une histoire continuiste et celle d'une histoire inactuelle. Plus largement, les deux volumes souhaitent contribuer aux débats sur la place de l'analyse historique du droit.
Étude des actes royaux imprimés de Charles VIII à Henri II (1483-1559) dans la collection Mémoires et documents de l'École des chartes.
Présentation : L'affermissement du pouvoir monarchique constitue l'un des principaux facteurs de transformation du droit en France à la Renaissance, notamment à travers la promulgation croissante de lettres patentes, qui commencent à être imprimées à l’unité à la fin du XVe siècle. Si l’initiative revient d’abord aux imprimeurs-libraires, les institutions monarchiques s’aperçoivent rapidement des bénéfices d’une telle reproduction et amorcent la régulation de ce marché par l’attribution de privilèges de librairie. La protection ainsi accordée se double du contrôle d’une activité qui touche à une prérogative essentielle du roi : faire loi.Outre ses effets sur le marché du livre juridique, la mise sous presse des lois royales ne reste pas sans incidence sur le processus législatif lui-même, introduisant un certain nombre d'innovations et d'expérimentations. Si le cas des originaux imprimés retient en particulier l'attention, la très grande majorité des pièces imprimées demeure néanmoins constituée de copies privées à destination d’un public de juristes et d’érudits. L’intensification de l’impression des lois à partir du règne de François Ier permet alors le développement d’un mode non institutionnel de diffusion et de conservation grâce à la formation de collections d’actes royaux imprimés, qui constituent encore aujourd’hui une ressource inépuisable pour la connaissance de la législation monarchique.
Tout en offrant un panorama des textes législatifs, cette histoire matérielle de la loi à l’aube de l’État moderne dévoile ainsi des aspects méconnus des formes du droit par le recours à l’histoire du livre
LE DROIT FACE A L'ECONOMIE SANS TRAVAIL VOL. 1
Le droit face à l’économie sans travail, t. 1
Sources intellectuelles, acteurs, résolution des conflits, dir. Luisa Brunori, Serge Dauchy, Olivier Descamps et Xavier Prévost, Paris, Classiques Garnier (Histoire du droit), 2019, 421 p.
Dix ans après le déclenchement de la crise des subprimes, la difficile conjoncture des premières années du troisième millénaire demande un regard de grande ampleur sur les dynamiques de l’économie sans travail, entendue comme l’ensemble des opérations financières qui ne rémunèrent directement ni le travail humain ni l’échange d’un bien. Au-delà des approches dictées par l’urgence, c’est à partir de l’histoire et du droit, mais en les dépassant (compte tenu de la superposition de problématiques juridiques, économiques et philosophiques posées par l’économie sans travail), que les auteurs s’interrogent sur l’organisation sociale contemporaine, de moins en moins référée au travail humain et de plus en plus orientée vers la rémunération d’activités spéculatives.
IRM-CMRP
Philippe CLARET
La réforme institutionnelle sous le quinquennat d'Emmanuel MACRON Les projets de loi pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace
Ouvrage co-ordonné par Florian SAVONITO (CERCCLE)
Les transformations profondes envisagées par le Président de la République Emmanuel Macron dans les trois projets de lois de loi constitutionnelle, organique et ordinaire des 9 et 23 mai 2018 se concentrent principalement sur les collectivités territoriales et sur quatre institutions dont les objectifs poursuivis sont les suivants : le renforcement du rôle du CSM, la suppression de la CJR, la rénovation du CESE et, surtout, la reviviscence du Parlement, tant dans sa composition que dans ses compétences et procédures. Ces réformes qui ne se veulent ni des "demi-mesures", ni des "aménagements cosmétiques", n'ont pas encore été parachevées en raison du retard accusé à les élaborer et des événements survenus depuis l'été 2018 (affaire 'Benalla' et crise des 'Gilets jaunes'). Mais, quand bien même ces projets se trouveraient modifiés ou abandonnés à la suite de l'organisation du Grand débat national, l'histoire de la Ve République a déjà démontré que des mesures constitutionnelles pouvaient resurgir des années, voire des décennies plus tard.
Bernard CHÉRUBINI
PRATIQUESMÉMORIELLES ET POLITIQUE
Pour une anthropologie politique du patrimoine
ANTHROPOLOGIE, ETHNOLOGIE, CIVILISATION ARTS, ESTHÉTIQUE, VIE CULTURELLE TOURISME, RÉCIT DE VOYAGE, GUIDE
Les pratiques mémorielles et patrimoniales, adaptées au contexte de leur époque, traduisent toutes un besoin de spécifier des manières d'être, des manières de faire, des contextes de cohabitation pluriethnique, un rapport nouveau à établir avec des clientèles touristiques, des professionnels du tourisme, de la culture, de la protection du patrimoine. Les auteurs de ce livre plaident pour le développement d'une anthropologie politique du patrimoine d'où émerge la transmission des connaissances et des savoir-faire, mais aussi sur la multiplication des commémorations et des musées d'histoire.
Daniel BOURMAUD - Nicolas MONCEAU
Rising Powers, Institutions and Elites
Brazil, China, Russia, Turquey
Emerging countries have increasingly acquired a crucial importance in the international area over the last few decades. Their growing influence in the international system and their roles as rising powers in the political, economic and military spheres have been largely analysed and have raised intense debates. However, the relations between their emergence as new dominant powers at an international level and their political evolution at a national level have been less studied. To what extent are the political institutions and the elites of rising powers different from those of western countries? At an international level do their trajectories have any influence on the evolution of their political and institutional characteristics? What is the impact of such rising nations on the organization of internal power structures and the functioning of their national institutions? These are some of the questions raised in this book.
Patrick TROUDE-CHASTENET
Mise à jour le 23/11/2020